Les médias espagnols ne parlent plus que de ça. Un scandale au cœur duquel se trouve le FC Barcelone et un ancien haut dirigeant du corps arbitral espagnol. Mais que risque vraiment le Barça ?
Ce jeudi, la Fédération espagnole de football (RFEF) s’est mise à la disposition de la justice pour enquêter sur "l’affaire Negreira", le versement de près de 1,7 millions d’euros par le FC Barcelone à José María Enriquez Negreira entre 2016 et 2018, période à laquelle ce dernier officiait au poste de vice président du comité technique des arbitres.
🚨🚨 Selon la 'SER' et ce document à l'appui, le FC Barcelone aurait payé à 1,4 millions d'€ à José María Enríquez Negreira, vice-président de la Commission technique des arbitres de la Fédération royale espagnole de football (RFEF). pic.twitter.com/JJrNLyoNcV
— BeSoccer 🇫🇷 (@BeSoccerFR) February 15, 2023
Le Real reste silencieux
Les supporters madrilènes dénoncent depuis des années ce qu'ils considèrent comme des circonstances suspectes autour de l’arbitrage, et les versements du FC Barcelone au vice-président des arbitres n'ont fait que réaffirmer leur théorie selon laquelle il se passait quelque chose d'étrange. Sans aller plus loin, entre 2016 et 2018, il y a eu une série de 78 matchs consécutifs sans qu'un penalty soit sifflé contre Barcelone. Les théories du complot ont pris forme après ce qui a été rapporté.
Le Real Madrid, officiellement et à huis clos, reste silencieux. Le club madrilène préfère laisser la justice opérer, et ne fera aucun communiqué. Ce n'est pas la seule équipe qui a été lésée, même si ses supporters pensent que l'équipe merengue est celle qui, depuis des années, est la grande perdante de cette bataille. En tout cas, comme le révèle Marca, une phrase revient en boucle à Valdebebas depuis hier : "Le temps nous a donné raison".
Pas de sanctions sportives
Javier Tebas a pris la parole aujourd’hui et a clairement sous entendu que le club blaugrana ne risquait pas grand chose, du moins d’un point de vue sportif (retrait de points, relégation…) étant donné que les faits remontent à plus de trois ans. En effet, dans ce cas et comme l’indique le règlement, la prescription est de mise.
"Depuis LaLiga, nous allons respecter l'enquête que le ministère public va mener et, s'il décide de déposer la plainte appropriée, nous devrons nous présenter comme un procureur privé". Le président de LaLiga, Javier Tebas, a publié une vidéo explicative sur les canaux officiels de l'institution footballistique pour expliquer comment il compte agir.
🔹Declaración de @tebasjavier, presidente de LaLiga, a raíz de las publicaciones sobre la relación entre Enríquez Negreira y el FC Barcelona🔹: pic.twitter.com/eaeTIlMqBc
— LaLiga Corporativo (@LaLigaCorp) February 16, 2023
Très vite, il a écarté la possibilité que le FC Barcelone subisse une quelconque sanction sportive : "Il n'est pas possible qu'elles existent parce qu'entre 2018 et 2023, cinq années se sont écoulées et ce type de sanctions expire après trois ans", a souligné Tebas, bien qu'il ait fait une différence dans le domaine de la juridiction pénale.
"Maintenant, le ministère public enquête sur les événements qui ont eu lieu et s'il pourrait y avoir un éventuel délit de corruption entre particuliers et dans le domaine sportif. Nous verrons comment se termine cette enquête", a-t-il déclaré.
De même, le président de LaLiga a insisté sur le fait qu'il allait demander aux membres de la Commission d'arbitrage du championnat national espagnol "si Mr Negreira a eu une quelconque interférence ou est intervenu dans une quelconque désignation". "Ce qui est certain, c'est que tant sur le plan esthétique que sur le plan éthique, ces choses ne devraient pas se produire dans le football espagnol", a admis Tebas.