Tout va très vite à Madrid et moins d'un an après avoir ramené, sur le fil, la tant désirée 10ème Coupe aux grandes oreilles, Ancelotti joue Mercredi sa saison et peut-être même son avenir.
Alors qu'il filait le parfait amour avec le club de la capitale espagnole et ses supporters, le technicien Italien ne semble plus faire l'unanimité de l'autre côté des Pyréenées et perd du crédit au fil des matchs.
Ce soir le Real jouera sa cinquième demi-finale de Ligue des Champions consécutives face à la Juve et partira avec un but de retard sur son adversaire du soir. Après un match aller perdu, entre autre, tactiquement, les coéquipiers d'un S.Ramos, qui devrait retrouver la défense, ont également quasiment dit «Adieu» au titre de champion national après leur match nul concédé à domicile face à Valence ce WE. La sale semaine est terminée et il est temps pour le Madridisme de retrouver le sourire. Sourire qui passe évidemment par une qualification ce soir.
C'est un peu du quitte ou double pour Carlo Ancelotti lors d'une saison qui peut être cauchemardesque ou à contrario une nouvelle fois merveilleuse. Le football se joue à rien et ce n'est pas ce dernier qui nous contredira en se remémorant quasiment un an jour pour jour le scénario de la dernière finale de C1. Seulement, depuis, l'eau à couler sous les ponts et l'ex-Parisien semble avoir besoin d'une bouée. Alors qu'il portait le nombre de victoires consécutives à 22 il n'y a pas 5 mois, le patron du Real joue sa saison (Et son avenir ?) lors de «90 minuti molto longo» où le Bernabéu devra jouer son rôle de 12ème homme !
Peut-il réellement partir ?
NON : Evidemment l'hypothèse d'un départ est difficile à imaginer tant la patience de l'homme et l'ambiance émise au sein du groupe est bonne et plaît à Florentino Perez ainsi qu'aux joueurs qui ne cessent de vanter les mérites de la légende Milannaise. La «Décima» et la Copa del Rey acquises dés la première saison servent de «totem» et renforcent l'idée d'une continuité logique même en cas de défaite ce Mercredi en demi-finale de la plus presitigieuse des coupes Européennes rappelons le.
OUI : Seulement à Madrid la logique et les titres ne font pas tout. Et c'est un autre Italien qui pourrait appuyer cet argument. En effet, malgré deux titres en deux ans (1996-1997 et 2006-2007), Fabio Capello fut limogé au terme de ses deux saisons dans la capitale. Les raisons ? Un football jugé trop défensif, des choix tactiques controversés et un public hostile au jeu proposé...Grossomodo les mêmes maux dont «souffre» son compatriote. La faisabilité est donc à l'ordre du jour et le débat peut être posé même si aucun signe officiel ne tend à cette issue surtout avec un Real toujours en course.
Alors, la deuxième année sans Liga, l'élimination en Coupe du Roi et la défaite en SuperCoupe d'Espagne suffiront-elles à évincer l'un des plus grands entraineurs de tous les temps en cas de défaite ce soir ?
Ou les deux titres acquis l'an passé, la SuperCoupe d'Europe et la Coupe du Monde des clubs remportée en Décembre suffiront à reconduire un coach qui alterne le bon et le moins bon cette année ?