Depuis son arrivée cet été, le latéral brésilien n'a pas encore eu le temps de convaincre. De mauvaise augure pour affronter le PSG, et plus particulièrement Di María.
Les joueurs de Porto s'exportent mieux que personne, et en général, ils explosent dans leur nouveau club. Alors quand le Real a acheté Danilo, ça sentait le crack à plein nez. Porté vers l'avant, centreur, buteur, capable de jouer au milieu de terrain, voilà comme il a été magnifié par ceux qui le voyaient évoluer régulièrement. Mais force est de constater que pour le moment, il n'a rien montré de tout ça sous ses nouvelles couleurs. Bien entendu qu'il faut lui laisser du temps, cependant, le Real n'en dispose pas actuellement. Pire, le temps presse. À deux jours d'affronter le PSG, il y a de quoi ne pas être totalement confiant quant à l'hermétisme sur le côté droit de la défense. Benítez ne va quand même pas aligner Arbeloa. Pour son quatrième match officiel cette saison (seulement), Danilo n'a pas le choix : Il va devoir être bon.
Malgré toute la confiance que Benítez a pu lui octroyer, faisant de lui le titulaire en début d'exercice, Danilo n'est en aucun cas supérieur à Carvajal. Injustement parqué sur le banc de touche, l'Espagnol a ensuite profité de la blessure de son coéquipier pour reprendre la main. Indéboulonnable sous l'ère Ancelotti, le joueur formé à la Fábrica a montré en l'espace de quelques minutes de quel bois il était fait. Quand Carvajal n'est pas là, toute l'animation offensive en prend un coup. Face à des équipes acculées dans leur camp, l'apport des latéraux est déterminant. Dans ce style là, Marcelo est la référence absolue et Danilo est à des années lumières de son compatriote carioca et de celui de son concurrent hispanique.
Malheureusement, il n'y a pas que sur le plan offensif que Danilo est à la peine. Dans sa moitié de terrain, le Real a tendance à voir les adversaires profiter des carences du Brésilien, en se frayant un chemin plus ou moins aisément jusqu'à la zone de vérité. Une fois le 4-4-2 adopté lors des phases défensives, le numéro 23 devrait pouvoir compter sur le soutien précieux d'Isco. Un soutien précieux mais pas indéfectible. Certes, ces multiples inquiétudes peuvent être minimisées en s'appuyant sur le fait que les madrilènes encaissent très peu. Pourtant, ils ne défendent pas nécessairement si bien que ça. En Liga, le Real a concédé en moyenne sept tirs par match. C'est surtout grâce aux grandes prestations de Keylor Navas que l'équipe de Benítez n'a encaissé que deux buts au total.
Opposé à Di María, Matuidi ou Pastore, espérons que Danilo se fasse l'auteur de son premier grand match en tant que joueur du Real. Il triomphera sûrement sous la tunique merengue, mais s'il pouvait le faire dès mercredi, tous les madridistas lui en seraient reconnaissants.