Les deux hommes s'apprécient fortement, ce n'est un secret pour personne. Lors d'un entretien pour l'AFP, le président du Real Madrid Florentino Perez a d'ailleurs ré-affirmé son indéfectible soutien pour l'entraineur qu'il a nommé en janvier dernier, Zinedine Zidane.
Comment expliquer la réussite de Zidane comme
entraîneur, avec un sacre en Ligue des champions en mai dès sa
première saison ?
"Cela ne m'a pas surpris. J'avais été plus surpris lorsqu'il est
arrivé comme joueur et a révolutionné le Real Madrid. Cette fois,
cela m'a presque paru normal. C'est quelqu'un qui s'est
parfaitement intégré à ce club et le connaît sur le bout des
doigts. Ses valeurs correspondent à celles du Real Madrid et c'est
une histoire d'amour, belle et éternelle."
L'avoir nommé en janvier est votre meilleure décision
?
"La saison dernière, Zidane nous a changé la vie. Outre le fait
qu'il travaille beaucoup, il a cette autorité sur les joueurs,
parce qu'il a été un grand footballeur. Quand il parle avec les
joueurs, il dispose de la reconnaissance et de l'autorité
nécessaires. Au sein de l'effectif du Real Madrid, même si les
joueurs sont tous très bons, ce n'est pas facile de les gérer."
En Championnat d'Espagne, comment abordez-vous le
Clasico face au FC Barcelone, qui peut mettre le Real sur la voie
d'un titre qui lui échappe depuis 2012 ?
"Je ne vais pas dire que c'est un match comme les autres, car c'est
un match très important, à la signification particulière. Gagner
aurait bien sûr un goût spécial, mais lundi ce sera déjà oublié et
nous penserons au prochain match. Au final, l'important est de
prendre ces trois points et de remporter la Liga, pour laquelle
nous nourrissons beaucoup d'espoirs cette année."
Zidane s'est souvent bien débrouillé dans le Clasico et
il a remporté son premier comme entraîneur en avril. C'est votre
talisman ?
"Davantage qu'un talisman, je crois que c'est lié à son travail.
C'est vrai que ses statistiques sont spectaculaires. Au bout de
près d'un an de mandat, il n'a perdu qu'un match de Liga et un en
Ligue des champions, sans conséquence puisque nous nous étions
qualifiés. Il est impossible de faire mieux."
Son contrat s'achève en juin 2018. Prévoyez-vous de le
prolonger prochainement ?
"Zidane est éternel et il restera avec nous toute la vie. Il n'y a
pas de problème, nous savons qu'il va rester ici à vie et quand il
le souhaitera, nous le prolongerons. Mais ce n'est pas un sujet qui
nous préoccupe, ni nous, ni Zidane."
Votre attaquant-vedette Cristiano Ronaldo a pour sa part
prolongé jusqu'en 2021. Peut-il maintenir son rendement jusqu'à ses
36 ans ?
"Bien sûr. Cristiano a également quelque chose de spécial. Ces six
dernières saisons, il a marqué plus de 50 buts par an. Ce sont des
statistiques monstrueuses. J'espère qu'on va lui donner son
quatrième Ballon d'Or, puis le cinquième, le sixième..."
Avec ce nouveau contrat, est-il le joueur le mieux payé
au monde ?
"Je ne sais pas ce que peuvent gagner les autres. Moi, ce que je
peux dire, c'est que nous sommes enchantés d'avoir Cristiano
Ronaldo et qu'il nous dédommage largement de ce que nous le
payons."
Un autre de vos attaquants, Karim Benzema, n'est plus
convoqué en équipe de France depuis ses démêlés judiciaires.
Trouvez-vous cela justifié ?
"Je ne veux pas me prononcer sur les décisions d'autrui. Benzema
est avec nous depuis 2009 et il ne nous a jamais causé le moindre
problème. Et je crois sincèrement que c'est le meilleur attaquant
dont dispose la France."
Le Real s'est vu infliger par la Fifa une sanction
d'interdiction de transferts, dont vous avez fait appel. Le club
est-il capable de rester un an sans recruter ?
"Nous n'envisageons pas ce cas de figure parce que nous pensons
avoir raison. Nous avons de toutes les façons une équipe
extraordinaire et un groupe de jeunes joueurs fantastiques pour les
prochaines années."
Serez-vous candidat à votre réélection lors du scrutin
prévu en 2017 ?
"Ce n'est pas le moment de parler de cela, nous avons l'esprit
concentré sur le match de samedi contre Barcelone, un club qui est
notre adversaire et notre ami. Et il y a aussi le Mondial des clubs
au Japon. Nous ne pensons à rien d'autre."