L'attaquant de Manchester City, Gabriel Jesus, a accordé un entretien à Marca avant la double confrontation contre le Real Madrid en Ligue des Champions.
Le Real Madrid fait peur ?
Quand on parle de grands clubs comme le Real Madrid, c'est évident
que que ça en impose toujours beaucoup. Nous devons imposer notre
rythme, notre football mais en sachant que de l'autre côté, il y a
l'équipe que l'on a vu contre le PSG puis Chelsea... Tu vois la
grandeur du club, la maturité des joueurs, ils ont beaucoup
d'expérience et sont habitués à vivre ce type de matchs. C'est
également difficile de jouer le Sporting, l'Atletico... C'est la
Champions. Il y a un peu de nervosité. On va essayer de donner le
meilleur, de respecter l'histoire du Real Madrid mais on doit
imposer notre football et notre rythme pour essayer de gagner.
En 2020, ça a été réussi. Vous avez marqué et forcé le
rouge de Ramos.
Ça a été difficile et tendu, comme toujours quand tu joues au
Bernabeu contre le Real Madrid. On a gagné mais ils auraient pu
aussi l'emporter. Ça me rend heureux d'aider mon équipe mais ce
sera encore différent cette fois-ci, il y a d'autres joueurs. On
voit Vinicius jouer et il est plus mature aujourd'hui qu'il y a
deux ans. C'est le même joueur, mais avec plus de maturité. Je suis
un grand fan de lui, j'espère qu'il brillera dans le futur. Je le
soutiens, sauf quand il joue contre moi (rires).
Que pensiez-vous quand il était très critiqué
?
C'est difficile parce que tu arrives jeune dans un grand club de la
trempe du Real Madrid. Tu joues, tu as des opportunités et tu ne
fais pas tout bien car tu manques d'expérience, de maturité. Les
critiques vont et viennent. Je suis heureux pour lui aujourd'hui.
Tout le monde savait qu'il était comme ça mais le football est fait
de hauts et de bas.
Comment voyez-vous les autres brésiliens du Real
?
J'entretiens une très bonne relation avec tous, je les soutiens
tous. Nous sommes comme ça entre Brésiliens. Évidemment, c'est
différent quand on s'affronte. J'ai moins de contacts avec Marcelo
parce que la dernière fois c'était avec la sélection.
Vous avez récemment discuté avec eux ?
Non.
La dernière fois, c'était avec Vinicius et Casemiro pour mon
anniversaire. C'était au début du mois.
Quel joueur du Real recrutez-vous à City ?
Il y a tellement de bons joueurs, c'est difficile. Modric, Kroos,
Benzema, Alaba... Tout le monde en fait. Mendy aussi...
Guardiola est plus nerveux dans une semaine comme
celle-ci ?
Je pense que nous sommes tous un peu plus nerveux : les joueurs, le
coach, le staff, le club. Pas seulement du côté de Manchester City,
à Madrid aussi. C'est une demi-finale de Ligue des Champions.
Que vous demande-t-il ?
Lors d'un match d'une telle grandeur, contre un club européen aussi
grand que le Real Madrid, le plus grand champion de la compétition,
la seule tactique qui compte c'est la personnalité de jouer.
Et comment on défend face à ce Real Madrid qui revient
face au PSG et Chelsea au Bernabeu ?
On ne peut pas défendre. Le Real Madrid, en tant que club mais
aussi à travers ses joueurs, ont tellement d'expérience en Ligue
des Champions. C'est quelque chose d'important, c'est clair. Mais
nous aussi on grandit. Nous avons atteint la finale la saison
passée et même si on l'a malheureusement perdu, on était là.
On vous a parlé de la magie du Bernabeu ?
C'est une ambiance à laquelle ils sont habitués : un moment décisif
dans un match à élimination directe... C'est normal que les choses
tournent à leur avantage, pour ce club c'est normal. Plus un club à
d'expérience et mieux c'est. On va jouer le premier match à la
maison et nous devons imposer notre rythme car assurément que
là-bas, comme ici, ce sera difficile."