Le Real n’échappe pas aux critiques après son match terne sur la pelouse du Rayo Vallecano. Le club traverse une crise profonde, selon Raúl Varela et Roberto Gómez.
Après la défaite contre Liverpool (1-0) et le faux pas en championnat (0-0 face au Rayo), les critiques se multiplient autour de l'équipe merengue et de son entraîneur Xabi Alonso. Dans l'émission La Tribu, deux journalistes s’inquiètent fortement de la situation.
Un niveau qui préoccupe
Raúl Varela d’abord. Pour le journaliste, les derniers matchs du Real n'ont fait que révéler un problème plus ancien. Il estime que l'équipe de Xabi est loin de l'élite et affirme : "En réalité, le Real Madrid actuel est le Real Madrid de toujours, mais avec moins de qualité individuelle. Un Madrid sans relief."
Varela a rappelé avoir déjà tiré la sonnette d'alarme il y a plusieurs mois, malgré les critiques reçues. "Je l'ai dit à l'époque, j'ai été critiqué, mais je maintiens ma position. Peu de stars et encore moins de leaders", a-t-il déclaré.
Des promesses non tenues
Le journaliste s'en est également pris au discours accompagnant l'arrivée de Xabi Alonso cet été. Pour lui, les belles paroles n'ont pas été suivies d'effets. "Le discours sur la pression après une perte de balle, la méritocratie, l'interventionnisme de l'entraîneur, la profondeur du banc, le recours au centre de formation... ne sont que des slogans électoraux", a-t-il lancé.
Varela a fait référence à la Coupe du monde aux États-Unis, où l'on pouvait encore observer les principes de jeu d'Alonso. "On y voyait des choses reconnaissables de Leverkusen. Des changements de système au cours d'un même match, une solidarité collective, des éclats comme Gonzalo Garcia et des ajustements constants dans le onze", a-t-il rappelé. Mais selon lui, cette philosophie s'est évaporée une fois la compétition officielle lancée. "Les vices sont toujours très ancrés. Ce Real Madrid est de nouveau en crise", a-t-il regretté.
Une liste de problèmes accablante
"Peu de capacité à créer du football, manque d'engagement défensif, des footballeurs très loin du premier niveau", a-t-il ajouté pour lister les problèmes actuels de ce Real. Le journaliste a également pointé un problème de gestion interne : "Il y a un blocage de plusieurs remplacements pour éviter qu'ils ne fassent la grimace."
"Alonso est sur la sellette. Sur le terrain et dans les vestiaires. Encore quelques rides et le B de Xabi deviendra le V de Xavi", a-t-il lancé, en référence au passage de Xavi Hernandez sur le banc au Barça. Roberto Gómez a lui aussi livré une analyse alarmante de la situation."Ce Real Madrid que nous voyons ne joue pas comme nous pensions que Xabi Alonso allait le faire jouer", a-t-il affirmé.
"C’est très grave"
Un problème qui va au-delà du simple aspect tactique pour le journaliste. "Nous sommes très confus, ou du moins je suis très confus", a-t-il admis, pointant du doigt le fossé entre les intentions de l'entraîneur et ce que montrent ses joueurs. Cette déconnexion était particulièrement visible lors du dernier match. "Les joueurs allaient d'un côté et Alonso de l'autre".
Pour le journaliste, il ne s'agit pas d'une simple baisse de régime passagère. "Ce n'est pas grave, c'est très grave", a-t-il insisté. Il a même fait le parallèle avec d'autres périodes difficiles vécues par des entraîneurs du club comme Rafa Benitez, Camacho ou Luxemburgo. "La situation me parait très compliquée. Il y a beaucoup de choses à corriger", a-t-il prévenu.
L'affaire Vinicius, un tournant décisif
Roberto Gómez s'est également attardé sur un épisode qui pourrait avoir des conséquences durables : la tension survenue il y a quelques semaines entre Vinicius et Xabi Alonso. "Je pense qu'il y a un avant et un après dans son parcours en tant qu'entraîneur du Real Madrid, avec la situation qu'il a vécue, surtout lui, avec Vinicius. Ça va marquer son passage au Real Madrid", a-t-il affirmé.
Le journaliste est convaincu que cet incident aura des répercussions sur toute la saison. "Qu'il gagne, qu'il perde, qu'il fasse match nul, cet incident avec Vinicius va marquer toute la saison", a-t-il conclu.
