Le capitaine du Real Madrid, Sergio Ramos, a tenu une conférence de presse exceptionnelle à Valdebebas ce jeudi après-midi.
"Après tout le tapage qu'il y a eu, la moindre des choses est de clarifier tout ça. Je veux mettre fin le plus rapidement possible à tout débat qui pourrait survenir.
Je veux clarifier mon avenir. Je suis Madridista, je veux prendre ma retraite ici. Le jour où je partirai, je le ferai par la grande porte, c'est à dire en gagnant.
Si j'étais président, je me serais prolongé à vie. Le président et moi avons une relation père-fils, nous nous aimons beaucoup, depuis de nombreuses années.
Je ne veux pas partir. Mon rêve et mon envie est de prendre ma retraite ici. Je ne partirai jamais, en fait je serais même prêt à jouer gratuitement ici. Qui ne s'est jamais embrouillé avec son père ? Mais la meilleure solution est de s'asseoir face à face et que des tiers n'interfèrent pas.
Je n'ai pas parlé de mon contrat ni de mon salaire avec Florentino depuis bien longtemps.Pas une seule minute nous avons abordé la question économique avec Florentino. C'est une question de confiance et d'affection émotionnelle. Dans ma vie ici, il y a deux piliers très importants : les supporters et le président. Il y avait des choses qui laissaient planer le doute, que je n'aimais pas et qui m'ont affecté. La meilleure chose a faire a été de s'asseoir à une table et parler.
Je n'ai jamais voulu aller en Chine, je n'ai pas demandé à être libéré. On a beaucoup spéculé. Je veux rester là où je me sens vraiment aimé. Hier, nous avons tout réglé et nous voulons construire l'avenir du Real Madrid ensemble. Je partirai par la grande porte, en gagnant.
Si un joueur vient et touche plus que moi, c'est bon signe, c'est que c'est un crack. La question du salaire ne m'intéresse pas, j'ai un contrat et je suis heureux. Tout le monde a ce qu'il mérite et les comparaisons sont toujours malvenues. Je pourrais jouer gratuitement pour le Real Madrid.
Tant que mon âme et mon corps tiendront pour défendre cet écusson, je le ferai. Je ne pense à rien d'autre. Je n'irai jamais dans une équipe capable de rivaliser avec le Real Madrid. Quand je pars, si je pars, je partirais parce que mon corps ne me permettra plus d'être au top.
Mes compagnons sont l'un de mes autres piliers. Je suis le capitaine et je me sens très estimé. Ils me connaissent et n'ont jamais douté du fait que je continuerais ici. Je les remercie de m'avoir écrit avec affection.
Ce qui sort dans les médias me dérange. Qu'on puisse douter de moi... J'ai tout ici. La question économique est secondaire et les entretiens ont des répercussions, ils peuvent être mal compris... Hier, je suis allé voir le président et je l'ai même invité à venir avec moi ici.
Tout a été amplifié. Je n'ai pas aimé que ça sorte. Je veux que le sujet soit réglé, je vais continuer à Madrid et je veux donner beaucoup pour le club. Je veux qu'on parle de qui va venir ou pas, et non pas de Ramos.
La réunion avec Florentino Perez s'est déroulée calmement. J'ai montré une proposition que j'avais sur la table. J'ai aussi parlé avec mon entraîneur. Mais tout cela ne veut pas dire que je voulais y aller ou quoi que ce soit... C'était une réunion privée qui est sortie dans les médias.
La proposition a été gérée par des personnes d'une totale confiance. Ce que j'ai eu à dire au président, je l'ai fait face à face. C'était une réunion ultra privée.
Après une saison très difficile, venant d'un temps glorieux ... Le jour de l'Ajax a été un moment de tension maximale, avec des pulsations très élevées. Aussi celles du président. Une goutte d'eau puis une autre ont fait déborder le vase. C'est pourquoi nous devions nous parler.
Hazard est un joueur de top niveau, il ira bien au Real Madrid. Je ne le connais pas, mais j'espère qu'il va pouvoir venir.
Le président n'a pas besoin des conseils d'un joueur pour recruter. Ça ne dépend pas de moi de signer Hazard par exemple. On m'a juste demandé parfois, en tant que capitaine, ce que je pensais de tel ou tel joueur.
Je ne veux pas que les fans soit influencés. Je ne pense pas qu'ils doutent de moi, nous avons toujours été très fidèles. Ma relation avec eux est extraordinaire. Ils ne m'ont sifflé qu'une seule fois, ce n'est pas cher payé. Cristiano a également été sifflé à une époque. Ce qu'ils cherchent, c'est une réaction de l'équipe. On ne gagne pas toujours et on comprend qu'ils rentrent fâchés chez eux.
L'idée consiste à faire une nouvelle équipe, avec des gens qui viennent la renforcer. Nous devons retrouver l'envie pour gagner, même si la mienne est toujours intacte. D'autres vont venir avec de nouvelles motivations. Le football c'est les titres, et nous espérons tous voir un Madrid champion.
Ici, l'exigence est plus élevée, mais c’est la grandeur du club. Certains étaient des cracks et arrivés ici ils sont restés sur le carreau. Cette exigence, c'est ce qui vous rend meilleur. Il y a peu de choses négatives au Real Madrid. La pression vous rend meilleur, vous prends à être plus exigeant avec vous-même.
Je ne sais pas si j'envisagerai la Chine à l'avenir. J'ai toujours ressenti l'affection des gens là-bas. Pourquoi pas, on ne sait jamais. J'irai peut-être en Chine, ou aux États-Unis, ou alors je resterai ici en tant qu'entraîneur ... Je veux y aller année après année, on verra ensuite."