À la veille de la finale de Coupe du Roi entre le Real Madrid et le FC Barcelone, l'arbitre de la rencontre s'est exprimée en conférence de presse.
Avant Carlo Ancelotti (vers 19h15) et Hansi Flick (17h15), la Fédération espagnole de football a invité les deux arbitres de la finale à venir s'exprimer en conférence de presse. Ricardo De Burgos Bengoetxea et Pablo Gonzalez Fuertes, l'arbitre du match et celui qui officiera à la VAR lors du match qui opposera le Real Madrid au FC Barcelone en ont profité pour envoyer un message fort.
"On passe deux années assez compliquées, on remet en doute notre niveau. On commet des erreurs mais je crois que le niveau actuel des arbitres en Espagne n'est en rien mauvais. On peut s'améliorer mais les joueurs doivent être satisfaits car il n'y a pas tant de différence d'un arbitrage à un autre", a d'abord jugé De Burgos.
"Il y a une union comme jamais entre les arbitres, sans doute en raison de ce qui se passe autour de nous. Nous allons commencer à prendre des mesures, on ne va pas continuer à permettre ce qui est en train de se passer. Sous peu, vous verrez. On va écrire l'histoire, on ne pas plus supporter ce qu'on est en train de supporter. Une grève ? Vous aurez sous peu des nouvelles" a prévenu González Fuertes.
Évidemment, au coeur de la polémique, les nombreuses critiques à l'encontre des arbitres espagnols et les vidéos de Real Madrid Télévision qui, avant la finale, a diffusé une compilation de 6 minutes en pointant toutes les erreurs de De Burgos à l'encontre de la maison blanche.
Ricardo de Burgos Bengoetxea, arbitre du Clasico, fond en larmes en conférence de presse. @rfef via @lnstantFoot
— Edition Merengue (@EditionMerengue) April 25, 2025
"Il vaut avoir conscience des conséquences de ces vidéos. On a vu sur les réseaux sociaux des anonymes qui insultent et menacent sans aucun contrôle. On voit des acteurs du football professionnel sous-entendre que nous sommes malhonnêtes. Quand un journaliste parle de "vol", les supporters déversent leur frustration sur le garçon ou la fille qui va arbitrer un match entre des enfants. Nous devons remédier à ces situations et revenir à un football plus sain, pus propre. C'est pour le bien de tous", a poursuivi Gonzalez Fuertes.
Quant à De Burgos, il n'a su retenir ses larmes à ce sujet. "Quand un enfant arrive à l'école et que d'autres enfants disent que son père est un voleur, ça dérange. J'essaye d'éduquer mon fils pour lui dire que son père est honnête, que c'est un sportif comme les autres. Quand je cesserai d'arbitre, je veux que mon fils soit fier de son père. Ce que nous vivons n'est pas juste, mais pas seulement pour les professionnels que nous sommes. De nombreuses familles souffrent aussi de ça, notamment dans le football amateur. Que chacun se remette en question', a conclu De Burgos.
