Alors que la Supercoupe d'Espagne nouvelle formule à quatre équipes (Real, Barça, Valence, Atletico) sera pour la première fois délocalisée et jouée en Arabie Saoudite, la chaîne de télévision RTVE refuse de participer à sa diffusion pour des raisons d'éthique.
C'est déjà un premier camouflet pour Luis Rubiales, président de la fédération espagnole de football, dans son projet de délocalisation de la compétition en Arabie Saoudite, en janvier prochain. Un choix qui ne plaît pas à tout le monde, et sûrement pas la RTVE, télévision du service public et diffuseur historique de la Supercoupe en Espagne.
Le groupe RTVE ne souhaite en fait pas donner de la visibilité à un pays qui ne respecte pas les droits des femmes, et se retire de l'événement. "Si à RTVE nous soutenons le sport féminin, qu'irions-nous faire dans un pays où les femmes sont incarcérées pour avoir défendu leurs droits ?", s'est expliqué un dirigeant de la chaîne.
Reste désormais à savoir si un autre groupe va se positionner pour récupérer les droits, mais pour le moment, tout indique que la nouvelle Supercoupe ne sera pas retransmise en Espagne. Ce serait là une première, et une sacrée déconvenue pour Luis Rubiales, qui n'avait certainement pas prévu cela dans son plan.
Un juteux contrat à 40M€
Derrière l'idée d'exporter et de mondialiser le football espagnol se cache aussi et surtout un énorme contrat négocié par la Fédération espagnole qui va percevoir environ 30 millions d'euros pour l'organisation des trois premières éditions en Arabie Saoudite. Quant aux participants, ils ne seront pas en reste avec les 12 millions d'euros (chacun) promis aux finalistes et 8,9 millions d'euros pour les deux autres équipes.
Pour se défendre des nombreuses critiques, la RFEF a affirmé que l'arrangement en question prévoit un libre accès au stade sans aucune restriction à toutes les femmes. Un moyen de faire avancer les choses à travers les valeurs que véhiculent le sport, selon son président.