L'Uruguayen Federico Valverde a accordé une longue interview au quotidien ABC. Le joueur du Real évoque l'actualité sanitaire et sportive ainsi que les objectifs du club.
Comment s'est passé le confinement pour vous ?
Par chance nos services médicaux ont été très rapides et ont vu ce qui arrivait avant tout le monde. Nous sommes très fier d'eux. Au club, nous avons été alertés à l'avance de l'importance de cette pandémie. Donc, tout était plus facile pour nous. Nous avons vraiment pris conscience que ce qui allait nous arriver n'allait pas être facile ou rapide.
Maintenant que vous êtes de retour, qu'est-ce qui vous avait le plus manqué ?
Pourvoir courir sans limites, faire de l'exercice dans de grands espaces avec le ballon, me sentir comme un footballeur, rejouer un match à onze contre onze et se battre pour nos objectifs. Ce club se bat toujours pour tous les défis.
Jouer sans public, c'est un autre football ?
Le football ne changera pas dans son essence de onze à onze, mais il changera dans sa façon de le vivre de l'extérieur, sa façon de l'observer. Tout sera très différent, étrange et on devra s'y habituer.
Pensez-vous beaucoup à être champions de Liga ?
Ce serait génial de gagner la Liga. C'est une année très difficile pour tout le monde et surtout pour ceux qui ont perdu quelqu'un qu'ils aiment. Tous les fans du monde devraient pouvoir avoir la chance de voir leur équipe gagner. Mais c'est impossible. Nous savons qu'en raison de nos erreurs, nous avons deux points de retard sur le leader et que nous devons faire de l'excellent travail pour surmonter cet obstacle.
Serait-il injuste que Barcelone reçoive le titre sans jouer ?
Il y a des théories pour tout et toutes sont respectables. Je pense que la plus belle chose serait de terminer la Liga et de savoir qui est le vrai champion avec les 38 journées jouées.
Croyez-vous à la remontada face à City ?
J'espère que d'ici deux mois, nous pourrons jouer ce match. Ce serait déjà une victoire pour tout le monde. La remontada est possible car au Real Madrid tout est possible.
Les tests, les masques et les gants font-ils que vous travaillez différemment ?
Tout est très différent. Tout ce que nous avons fait tout au long de notre vie est complètement différent de ce qui se passe actuellement. Mais avec l'envie de reprendre le football on peut tout faire.
Les Madridistas vous portent dans leur cœur depuis que vous avez empêché ce but de Morata en Supercoupe d'Espagne...
Je ne sais pas si je suis dans le cœur des Madridistas grâce à ça, mais je ne suis jamais fier de faire faute sur un adversaire. Je ne connais personne qui aime faire des fautes. L'idéal est de terminer les matchs sans en faire, mais les fautes font partie du football. Mais ce dont je n'aurais vraiment pas été fier, c'est de n'avoir rien essayé pour aider mon équipe sur cette action. C'était une faute propre, faite pour ne pas blesser, bien sûr. Je le dois à mon écusson et je le défendrai toujours dans les règles du jeu. Une faute fait partie des règles.
Vivez-vous la saison de la confirmation au Real Madrid ?
Je n'ai pas l'impression d'avoir vécu ma confirmation. Je continue avec la mentalité du premier jour, quand je suis entré dans le plus grand vestiaire du monde. Il y a beaucoup de joueurs ici qui sont des stars, qui sont confirmés depuis longtemps et je sais d'eux que, pour avoir l'impression d'avoir gagné sa place dans l'équipe, il faut beaucoup ramer avant. Mes objectifs sont clairs dans ma tête : apprendre et tout donner.
Aimeriez-vous rester au Real Madrid pour toujours ?
C'est le rêve de ma vie. Je ne veux pas être ailleurs qu'au Real Madrid. Rien ne ferait plus plaisir que d'être utile et nécessaire pour l'équipe de mes rêves.