Non content d'être le plus grand club de tous les temps, le Real Madrid se permet même de jouer avec les nerfs de ses supporters, dernièrement. Mais surtout, ses joueurs écrivent sa légendaire histoire, toujours plus longue.
Sur ces trois dernières années et l'avènement de la BBC (ainsi que celui de la terre du milieu), la Casa Blanca s'est octroyée une nouvelle couronne, une de plus : celle du money time. Petit florilège des fins de matchs sous haute tension, desquels les Merengues sont sortis vainqueurs. En Europe le plus souvent, bien évidemment.
VS Wolfsburg, ¼
de finale de C1
Santiago Bernabeu, avril
2016. Le Real de Zidane, qui a pris les rênes de l'équipe trois
mois plus tôt, s'est déchiré dans les grandes largeurs en
Allemagne, concédant une défaite 2 buts à 0 face au VfL Wolfsburg.
Au retour, la tâche était ardue mais largement réalisable. Et son
meilleur joueur, CR7, a pris les chose en main. Un doublé au sortir
du premier quart d'heure (16e, 17e) pour remettre tout le monde à
égalité. À présent soulagés, lui et ses coéquipiers ont pu gérer et
attendre tranquillement de placer le coup de semonce. Qui arrivera
à la 77ème minute, sur un coup franchement diablement bien placé du
Portugais. Le Real l’a fait, et poursuit sa route vers la
undécima.
https://www.youtube.com/watch?v=8DK0ZgfPRys&ab_channel=breaveheartchannel
VS Atlético, ¼ de
finale de C1
Santiago Bernabeu,
avril 2015. Les Merengues reçoivent le voisin colchonero pour le
match retour du “remake” de la finale précédente. Le Real, n'a pas
pu faire la différence à l'aller, la faute à Jan Oblak, monstrueux
pour sa première titularisation dans les buts rojiblancos. Au
retour non plus, jusqu'à la 78ème minute et une inspiration de
James Rodriguez. Le Colombien caresse le cuir de l'extérieur du
pied pour servir Ronaldo, entre les jambes de Diego Godin, rien que
ça. Le décalage étant fait, CR7 peut servir Chicharito (oui,
Chicharito) qui finit le travail. Le seul but de la
confrontation.
VS Sporting Portugal,
Phase de poules de la C1
Le Real
n'est jamais mort. C'est devenu, depuis un soir de printemps à
Lisbonne, une bonne habitude qu'ont pris les joueurs de la Casa
Blanca. Pour cette première soirée de Ligue des champions, ils
recevaient les Lisboètes, justement, du Sporting Portugal. Surpris
par l'ouverture du score des visiteurs, les hommes de Zidane ont
éprouvé les pires difficultés pour forcer le verrou adverse.
Jusqu'à la 89ème minute et un superbe coup franc de CR7. Comme si
ça ne suffisait pas, Álvaro “clutch” Morata est venu placer une
tête victorieuse dans le temps additionnel (90+4e). Un peu plus de
deux ans après la décima, ils viennent à bout du club résident au
bout du suspense. La boucle est bouclée, mais la légende
continue.
https://www.youtube.com/watch?v=PkaoGIZ8xgs&ab_channel=SportsUniverse
https://www.youtube.com/watch?v=XW42km-cpmA&ab_channel=FootballTimeFT
VS FC Séville,
Supercoupe d’Europe 2016
Nouveau
remake pour le Real, Séville et l’Espagne, qui a raflé les huit
derniers trophées européens. Sans sa BBC, les Madrilènes vivent un
match bien plus compliqué que prévu face à la nouvelle équipe de
Jorge Sampaoli, alors en plein remaniement. Menés 2 buts à 1, ils
égalisent in extremis. Les deux équipes se neutralisent en
prolongation, jusqu'à la 117ème minute et le show Carvajal. Parti
du milieu du terrain, presque, l'enfant de la cantera élimine trois
Sévillans avant de placer un extérieur qui va se loger dans la
lucarne de Sergio Rico. Le Real remporte un nouveau trophée
européen.
https://www.youtube.com/watch?v=2ypnCTLSAtM&ab_channel=FootballSideofThings
Bonus : Clásicos
Copa del Rey,
finale
Le Real a vécu une fin de
saison 2014 bien excitante. Une semaine avant de jouer la finale
européano-madrilène, un Clásico les attendaient, à Valence, en
finale de Coupe du Roi. Soucieux de ne pas s'user en prolongation,
avant la coupe d'Europe, Gareth “clutch” Bale décide d'écourter les
débats, alors que le score était de 1-1 (Bartra ayant répondu à Di
María). À la 85ème minute, le Gallois volant prend le ballon sur la
ligne du milieu de terrain, accélère et met un “ V6” à ce même Marc
Bartra, perclu de crampes, de surcroît. Malgré son sprint (au
couloir 8 qui plus est), il a su garder toute sa lucidité pour
glisser le ballon entre les jambes de Pinto (oui, Pinto…) et offrir
sa 19ème Copa del Rey à la Casa Blanca.
Liga, 31ème journée
Camp Nou, avril 2016. Humiliés au match (0-4) à
Bernabeu et distancés dans la course au titre, les hommes de Zidane
veulent au moins rendre la pareille aux Blaugrana. En plus de
décrocher une victoire de prestige, ils offriraient à Zizou une
première rêvée dans le match le plus suivi de la planète. Tout
semblait aller contre les Madrilènes. L'ouverture du score de Piqué
(à laquelle Benzema a répondu), l'exclusion de Sergio Ramos et même
un but (du 2-1) de Gareth Bale refusé, à dix minutes de la fin.
Mais c'était sans compter sur la force de caractère de cette équipe
et de son goleador CR7. Un contrôle de la poitrine parfaitement
exécuté suivi d'une reprise pleine de sang-froid pour glisser le
ballon sous Claudio Bravo et laver (un peu) l'affront du match
aller. Ou confirmer que c'était bien Benitez qui les
coachaient.
https://www.youtube.com/watch?v=JPa_nWYOC0g&ab_channel=FootballFilmNation
Mention très spéciale pour Sergio Ramos
L'ancien du FC Séville n'est pas un enfant du Real à
proprement parler (arrivé à 19 ans), mais c'est tout comme. Après
onze années chez les Merengues et 61 buts à son compteur, la
légende madrilène a d'ores et déjà gravé son nom dans le livre d'or
du club. Souvent décrié en fin d'année civile, lui a compris que
c'est en fin de saison “qu'on paye les musiciens”. Il sera
assurément l'un des mieux payés au moment de prendre sa retraite,
au vu de son palmarès. Malgré son poste de défenseur, il ajoute la
manière à son oeuvre en inscrivant des buts, et pas n'importe
lesquels. Le joueur le plus clutch du Real ces trois dernières
années.
VS FC Séville,
Supercoupe d’Europe 2016
Déjà
(de nouveau) buteur lors de la finale qui leur a donné l'accès à
cette Supercoupe, le Sévillan de naissance a brisé le rêve d'une
moitié, la mauvaise qui plus est, de ses concitoyens (et soulagé
l'autre, probablement). Alors que les Andalous tenaient enfin le
trophée, qui leur a déjà échappé à quatre reprises, le capitaine
Merengue fait une “Wiltord” (ou une “Ramos”, en fait) et remet les
siens dans la rencontre dans les ultimes secondes des arrêts de jeu
(90+3e).
VS Atlético, finale de
C1
Estadio de la Luz, mai 2014.
Pour la première fois de l'histoire de la Ligue des champions, un
derby nous est proposé en finale. Que demander de plus pour la
Maison Blanche, qui courait après la décima depuis douze ans. Les
hommes de Simeone étaient à deux doigts de rafler la coupe aux
grandes oreilles et d'humilier et le puissant voisin par la même
occasion. Jusqu'à la 93ème minute et une tête rageuse du n°4
merengue, sur un corner de Luka Modrić. La suite, en prolongation,
appartient au club le plus titré de l'histoire.
Auteur
: Sankoun Sylla
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