Dix ans sont passés depuis le doublé de Lille en 2011, lors d’une saison qui avait vu l’explosion d’Eden Hazard, attaquant lillois à l’époque. Le Belge a accordé à cette occasion une interview au site internet du club du nord.
Ses souvenirs de la saison 2010-11 : "Franchement, je ne garde pas une seule image. C’est toute la saison dans son ensemble que je retiens. On était trop forts ! Déjà la saison d’avant, on mettait souvent trois ou quatre buts à domicile à une certaine période. On avait l’impression d’être invincibles. Quand je repense à tout ça, ce sont surtout des images de joies qui reviennent. Et il y en a beaucoup : la finale de la Coupe de France, le retour à Lille dans le bus, le titre, les moments avec nos supporters… Ça fait vraiment déjà dix ans ? Ça passe trop vite !"
Son incroyable but de 34 mètres au Vélodrome : "Parfois dans le foot, tu tentes un truc à l’instinct. Tu ne me verras jamais frapper de trente-cinq mètres, encore moins du gauche, mais ce soir-là, je l’ai senti comme ça, tout simplement. Sur le coup, j’étais content d’ouvrir le score, car c’était un but important dans un match important. Mais je ne me suis pas dit que j’avais marqué un but de fou. Ce n’est qu’après, en le revoyant cent-cinquante fois que j’ai vu à quel point il était dingue."
La marque des grands joueurs de faire la différence : "Oh, tu sais, que ce soit à Lille, Chelsea, au Real ou en équipe nationale, il y a des grands matchs où je n’ai pas répondu présent, je ne te le cache pas. Il est clair qu’aujourd’hui, ce sont souvent les grands joueurs qui font la différence dans les grands matchs. Et c’est même de plus en plus le cas. Le football n’est plus le même qu’il y a dix ans. Aujourd’hui, les rencontres sont plus fermées. Pour gagner un grand rendez-vous, il faut soit être au-dessus collectivement en faisant tourner le ballon, soit compter sur une individualité capable de débloquer la situation par un dribble, une frappe…"
Son trophée de meilleur joueur de Ligue 1 : "J’ai toujours eu du mal avec le concept de récompenses individuelles dans un sport collectif. Si je reçois ce trophée cette saison-là, c’est parce que l’équipe m’a permis d’être là, que les joueurs autour de moi ont été bons, m’ont donné de bons ballons. Je n’ai pas tout fait moi-même. Un titre de meilleur joueur, tu ne l’as que quand ton équipe gagne. Alors bien sûr, j’étais content et fier de recevoir ce trophée, évidemment. Mais pour moi, ces récompenses individuelles cassent un peu l’image que je me fais du football collectif."