Sport1 a dévoilé la deuxième partie de l'interview d’Antonio Rüdiger. Après avoir évoqué son arrivée au Real Madrid et quelques anecdotes croustillantes dans la première partie de l'entretien, le défenseur se livre ici sur un plan plus intime.
Sa façon d'être : "Depuis que je suis enfant, mes parents m'appellent 'Guerrier', parce que s'il y a un mur, je m'y heurte dix fois, mais je finis par le traverser."
Son côté impulsif : "Ça m'est arrivé au début de ma carrière, ça m'a coûté plusieurs cartons rouges à Stuttgart. Ma famille m'a sorti de là. Ils voulaient m'envoyer parler à quelqu'un, mais ce n'est pas la bonne façon de m'approcher, je n'aime pas parler de mes sentiments à des inconnus. J'ai beaucoup grandi. A cause de mon âge et grâce à mes enfants. J'ai davantage le sens des responsabilités."
Ce qui reste de l'ancien Rüdiger : "C'est comme ça que je suis. J'aime et j'ai besoin de jouer à des jeux d'esprit avec mes adversaires, en utilisant également le trash talk. C'est amusant. J'aime analyser mes adversaires et penser à la façon dont ils vont réagir si je les provoque un peu. Mais ce n'est pas comme si je choisissais quelqu'un avant chaque match, cela se fait spontanément."
Amis et rivaux : "Je ne suis pas devenu footballeur professionnel pour être ami avec tout le monde. Je sais que je ne peux pas plaire à tout le monde. Ça ne me dérange pas."
Vous considérez-vous comme un showman ? "Absolument ! En fin de compte, le football est un divertissement. Même si vous ne me verrez pas dribbler à cinq ou six gars comme Vinicius. Je fais ça différemment."
Le meilleur moment de sa carrière : "J'ai atteint mon apogée. J'apprécie vraiment cette phase. Je peux dire que je me sens complet en tant que footballeur."
💬 Antonio #Rüdiger : "Le Real Madrid était un fantasme, quelque chose de plus grand, mais pas assez proche pour moi. Je ne pouvais pas y croire. Puis la rencontre avec Ancelotti et ma présentation un jour plus tard... Je n'aurais jamais pensé vivre quelque chose comme ça !" pic.twitter.com/2N1PS4b6Wa
— Madrid France (@Madrid_FRA) September 20, 2022
La Coupe du monde avec l’Allemagne : "Bien sûr, c'est l’objectif (de la gagner). Mais je vois d'autres pays en tête pour le moment. Je ne me cache pas et je ne vais pas dire que nous sommes les grands favoris. Le statut d’outsider n'est peut-être pas une mauvaise chose. La France et le Brésil ont de très bonnes individualités. Ils sont un peu en avance sur nous. Ce qui distingue l'Allemagne, c'est notre cohésion. Si on meurt, on meurt tous sur le terrain. Cette mentalité sur le terrain."
L'organisation de la Coupe du monde par le Qatar : "La décision de leur attribuer la Coupe du monde n'a pas été prise pour les fans et les joueurs. Elle a montré que l'argent joue un rôle crucial dans le monde du football. Je considère que le débat sur le boycott doit être mené par les institutions, et non par les joueurs. Bien sûr, nous devons adopter un point de vue critique et nous l'avons fait."
Jusqu'à quand vous voyez-vous jouer ? "Je ne sais pas si je pourrai jouer jusqu'à 40 ans. Ensuite, je peux m'occuper de mes affaires et de moi-même. J'espère une longue et fructueuse carrière et après cela, je ne pense pas rester dans le milieu du football."
Que compte-t-il faire lorsqu’il quittera le football ? "Je veux redevenir un enfant et rattraper les choses que je n'ai pas pu faire. Aller au parc et m’amuser. Je ne suis jamais allé à Disneyland parce que mes parents ne pouvaient pas se le permettre, alors je ne leur ai jamais demandé. Un jour, je les emmènerai avec mes enfants."