Le gardien de la Juve est revenu sur la polémique de la semaine en Europe. Dans une interview pour La Gazzetta dello Sport, Gianluigi Buffon analyse à froid la faute sifflée à la 93e minute lors du quart de finale de Ligue des Champions mardi dernier.
Des regrets ? "Je n'ai rien à arranger parce que je suis un être humain avec de la passion, des sentiments, de la colère... J'ai parfois des façons de parler, à tort ou à raison, peut-être excessives parfois, mais je suis moi, je suis Gigi Buffon. Si c'était à refaire je redirais exactement les mêmes choses, peut-être de façon plus civilisée, mais je maintiens totalement ce que j'ai dit sur le fond."
L'arbitre Michael Oliver : "Il n'aurait pas dû siffler pénalty. C'est un jeune homme qui fera une grande carrière, c'est dommage. Il était bien trop jeune pour ce match. Je n'ai pas de rancoeur, ni de colère envers lui. Mais il est normal que j'ai été déçu, c'était un match qui ne se répètera jamais."
Occasion unique : "Nous aurions pu écrire une page de l'histoire pour l'Italie. Notre victoire se serait ajoutée à celle de la Roma, ça aurait été incroyable, de la folie. Et puis voir la Juve marquer trois buts au Bernabéu... j'ai connu beaucoup de choses, mais ça c'était incomparable, c'était le plus beau match, le plus passionnant que j'ai vécu avec la Juve."
Doutes sur la faute : "Ce n'est pas une situation où vous pouvez dire 'c'est pénalty de 100%'. Je ne dis pas qu'il n'y avait pas pénalty, je dis que c'était douteux. Et quelque chose de douteux dans un match comme celui-ci, alors qu'il ne reste que 20 secondes à jouer, un arbitre avec plus d'expérience se serait, selon moi, comporté différemment."
Sa vive réaction : "Laissez-moi la légitimité de défendre de manière excessive et passionnée mes coéquipiers, et les 5000 supporters qui étaient venus nous soutenir au Bernabéu. Je devais les défendre, même de façon mal éduquée, car c'est ce que j'ai ressenti. Je devais le faire, même si cela devait ternir mon image."