Eduardo Camavinga a accordé un long entretien à France Football ce samedi, magazine disponible en kiosque et en version numérique.
Après la victoire en Supercoupe d'Espagne, il s'attendait à ce que les célébrations se poursuivent dans les vestiaires : "Je réalise alors que ce sera très différent de Rennes. À l'époque, quand on gagnait un match, on faisait n'importe quoi (rires). Ici, ce n'est qu'après les très grosses victoires que les émotions peuvent déborder."
David Alaba, le grand frère : "C'est un chic type, comme on dit. Plus sérieusement, c'est quelqu'un qui te parle et t'aide beaucoup. On a une très bonne relation. Mais je peux vous dire que si je fais quelque chose de mal, il va me le faire savoir fermement."
Son intégration : "Honnêtement, tout le monde m'a mis à l'aise, sans exception. Et puis, je crois que je suis plutôt sympathique et ouvert, non ? Quand j'ai une question, je vais la poser. Que ce soit à Toni, à Luka ou aux autres. Et, forcément, quand tu vas vers les gens, ils viennent plus facilement à toi."
Apprendre aux côtés de Modric : "C'est une vraie chance d'apprendre le métier aux côtés de ces joueurs-là. Luka, il a un instinct, une vision de ouf, ce n'est pas un Ballon d'Or pour rien. Il te sort des trucs avec son extérieur du pied, pff... Moi, si je tente des choses pareilles, je me "fais" (ndlr : se blesser) une cheville (rires). Mais il me transmet tout le reste, oui. Il attaque autant qu'il défend, donc je m'inspire de la manière dont il se déplace."
Au sujet de Toni Kroos : "Toni, il lâche des passes de malade. Vous voyez les matches, mais à l'entraînement c'est pire. Alors, tu regardes et t'as forcément envie de faire la même chose."
Au sujet de Casemiro : "Quand je joue 6, il me dit de garder mon calme. Et, surtout, de ne pas prendre de carton trop tôt pour ne pas avoir à changer mon jeu par la suite."
Son problème de cartons : "D'habitude, ma mère est toujours de mon côté. Mais, un jour, mon frère m'a dit qu'elle lui avait demandé pourquoi j'avais taclé bêtement lors d'un match. Elle répétait : "Mais pour quelles raisons fait-il ça ? Pourquoi ?!" Forcément, quand on te le rapporte, tu cogites ! Et tu te canalises."
Jouer sans pression : "Je sais, on me le dit tous les jours (que ce n'est pas commun de jouer si jeune à Madrid). Mais je suis quelqu'un qui vit les choses avec un peu de détachement. Je n'irais pas jusqu'à dire que je suis "je-m'en-foutiste" mais c'est presque l'idée. Il ne faut pas se mettre trop la pression..."
Sa transformation au Real : "Est-ce que ça vous transforme, huit mois au Real ? Ouais, quand je me vois torse nu dans des vidéos, je me rends compte que j'ai pris (rires). C'est le plus grand club du monde, hein ! Ce n'est pas rien. Tout va plus vite sur le terrain, dans ton développement, partout... Mais c'est comme tous les jobs, en fait : si tu es dans un top environnement et qu'en plus tu t'y sens comme à la maison, tu évolues rapidement."
Sa position préférée sur le terrain : "Je dirais 6, oui. Mais, quand je joue 8, je marque ! Là où on me mettra, je jouerai."