Le Real Madrid a un pied en quarts de finale de la Ligue des champions après avoir pris une avance confortable à Anfield. Mais attention, car plusieurs événements passés montrent que rien n’est jamais joué.
Bien que leur avance de trois buts laisse penser que seule une débâcle historique pourrait changer le sort de l’éliminatoire, les hommes d'Ancelotti peuvent s'appuyer sur de nombreux précédents pour ne pas se montrer trop confiants. La Juventus (2018), Chelsea (2022) et Schalke (2015) sont de parfaits exemples de ce qui pourrait se passer si les Madrilènes prennent cette rencontre trop à la légère.
Ces dernières saisons, les Madrilènes se sont fait souvent fait peur à Santiago Bernabéu alors qu’ils avaient pris un avantage considérable à l’extérieur lors du match aller. La saison dernière, par exemple, Chelsea a failli éliminer les Merengues grâce à une incroyable remontada après la victoire 1-3 des Madrilènes à Stamford Bridge.
Chelsea, quart de finale 2021-22
L'équipe de Thomas Tuchel, qui n'avait rien à perdre au match retour, a pris l'avantage grâce à un but de Mason Mount à la 15e minute, face à une équipe madrilène plus encline à marquer contre son camp que dans l'autre.
Le match s'est déroulé sans incident jusqu'à la deuxième mi-temps, où tout s'est emballé. Rüdiger a marqué de la tête pour le 0-2, Alonso a mis le 0-3 mais a vu sa main refusée par la VAR. Werner, à la 75e minute, a éteint le Bernabéu en inscrivant le 0-3.
Alors que le Real était au tapis, Ancelotti a fait entrer Rodrygo, à qui Modric a offert le but d'un extérieur du pied qui est entré dans l'histoire madrilène pour amener le match en prolongation (80'). En prolongation, Benzema a mis à mal Chelsea et réussi à marquer (96'), de quoi décrocher de justesse la qualification.
Rio Ferdinand’s reaction to Modric & Benzema goals in our comeback against Chelsea is pure entertainment. pic.twitter.com/wP6nC8Dx9Q
— Ā (@ProudFede) March 7, 2023
Juventus, quarts de finale 2017-18
L'un des matchs les plus éprouvants de l'histoire récente du Bernabéu s'est déroulé lors des quarts de finale 2017/2018 contre la Juventus. Alors champions en titre de la Ligue des champions, les Madrilènes semblaient sur le point de remporter leur troisième titre consécutif grâce à une victoire retentissante 3-0 à Turin, dont on se souvient surtout du retourné acrobatique de Cristiano Ronaldo.
De retour au Bernabéu, avec Vallejo remplaçant Ramos suspendu, un match qui était sur la bonne voie a commencé à déraper très tôt. Dès la deuxième minute, Mandzukic marquait de la tête, seul au second poteau, pour porter le score à 0-1, et avant la mi-temps, il doublait la mise. Navas commis ensuite une erreur en manquant un centre facile pour Matuidi, qui porta le score à 3-0.
A égalité, les Madrilènes ont repris le contrôle face à une équipe de la Juve qui n'a pas cherché à en faire plus alors que les Madrilènes étaient dans les cordes. Alors que le match semblait se diriger vers une prolongation, à la dernière minute du temps additionnel, Benatia fit une faute sur Lucas Vazquez. Michael Oliver désigna le point de penalty et les joueurs de la Juve, Buffon en tête, protestèrent. Le gardien a été expulsé et Cristiano n’a pas tremblé, marquant le pénalty qui envoya le Real en demi-finale.
Schalke 04, huitièmes de finale 2014-15
Le premier Real Madrid de Carlo Ancelotti a battu Schalke 2-0 au match aller des huitièmes de finale grâce à des buts de Cristiano Ronaldo et Marcelo. Rien ne laissait présager que les Madrilènes allaient souffrir au match retour, mais la vérité est qu'ils ont fini par lutter et ont tenu bon grâce à la dernière grande performance d'Iker Casillas.
Le match est devenu fou dès le début, Schalke 04 se créant des occasions et déclenchant la panique à Bernabeu. Fuchs portait le score à 0-1 à la 20e minute, Cristiano égalisait cinq minutes plus tard et le 1-2 de Huntelaar provoqua des sifflets et une réaction de Cristiano, qui égalisait à nouveau.
Au retour des vestiaires, Benzema portait le score à 3-2, ce qui semblait sceller le sort du match (52'), mais ce n'était qu'un mirage car peu après, le très jeune Leroy Sané égalisait (57'). Le Bernabéu était en proie à la panique lorsque l'ancien Madrilène Huntelaar inscrivit le 3-4 à la 84e minute. Schalke se mis alors à la recherche du but qui lui permettrait de passer, mais se heurta fort heureusement aux parades salvatrices d'Iker Casillas.