Avant le match entre le Brésil et Angleterre, Rodrygo Goes a accordé une interview au Guardian.
Rodrygo affrontera l'Angleterre et l'Espagne pendant cette trêve internationale. Il retrouvera certains de ses coéquipiers du Real Madrid tels que Bellingham ou Carvajal. Le Brésilien, malgré son jeune âge, est déjà un joueur très expérimenté et doit composer avec la pression en club comme en sélection.
"Le temps passe vite, on est heureux et triste à la fois parce que tout se terminera bientôt. Il faut être plus concentré et travailler plus dur pour entrer dans l'histoire. Il y a des moments où je me dis : 'mince, je ne suis plus le plus jeune de l'équipe'. Mais je peux dire que je suis heureux de vivre cette expérience. Même si je suis très jeune, on me traite déjà comme une personne mûre et j'aide les nouveaux venus autant que je le peux", explique l’attaquant.
Le Brésilien parle de ce que cela signifie de jouer pour le Real et pour le Brésil : "Aujourd'hui, je joue pour mon équipe nationale et pour le plus grand club du monde. Si je ne veux pas ressentir la pression avec ces deux équipes, c'est que quelque chose ne va pas. Je ne pourrais pas continuer si je n'étais pas capable de la supporter. Je ne peux jamais me contenter de perdre. C'est la mentalité du Real Madrid et de l'équipe nationale. Je pense toujours à la victoire. C'est ce que j'ai dans la tête. Je dois gagner pour faire plaisir aux supporters brésiliens et au Real Madrid".
"Tout le monde a un peu peur. Certains savent mieux gérer la peur que d'autres. C'est là toute la différence. Il y a vraiment beaucoup de pression. Il n'y a pas de repos dans le football. Si vous gagnez le mercredi, vous êtes le meilleur du monde. Si vous perdez le dimanche, vous êtes les pires du monde. Il faut trouver un juste milieu", ajoute-t-il.
Endrick will wear #21 🇧🇷
Rodrygo will wear #10 🇧🇷
Vinicius Jr will wear #7 🇧🇷 pic.twitter.com/InW3dxO5Xj
— Madrid Xtra (@MadridXtra) March 23, 2024
Beaucoup critiqué pour sa disette face aux cages, l'attaquant explique comment il gère ça : "J'essaie de ne pas m'inquiéter de ce que les gens vont dire. Nous devons faire attention à notre santé mentale. Je conseille à tout le monde, et pas seulement aux joueurs, de consulter un psychologue. J'ai commencé en mars de l'année dernière. C'est mon père qui me l'a suggéré. Au début, je ne voulais pas le faire parce que j'avais le préjugé que c'était quelque chose pour les gens qui avaient des problèmes. Quand je l'ai fait, j'ai réalisé que le psychologue était quelqu'un qui était là pour m’aider".
Rodrygo évoque également un épisode raciste qu'il a vécu : "J'ai été victime de racisme sur les réseaux sociaux de la part de nombreux Argentins. C'était une situation très triste qui vous affecte. J'étais très triste. Mais nous avons retrouvé tous les profils qui m'ont envoyé des insultes. Beaucoup d'entre eux ont dû être effrayés ces derniers jours lorsqu'ils ont reçu la plainte. Les gens pensent qu'ils peuvent écrire ce qu'ils veulent sur les médias sociaux, mais ils se font ensuite poursuivre en justice à la maison pour cela".
Avant le match contre l'Angleterre, Rodrygo évoque la saison de Bellingham, qu’il va retrouver face à lui ce soir : "Il n'y a pas beaucoup de joueurs anglais en Liga, mais le Real Madrid lui convient parfaitement. Il a tout très bien assimilé. Sa façon de jouer correspond bien à notre plan de jeu cette année. L'année dernière, nous avons joué d'une seule façon (4-3-3), comme le Real Madrid l'a toujours fait, mais cette année, la formation a changé et ça a vraiment fonctionné pour lui et les caractéristiques qu'il apporte. Il est vraiment très bon",conclut le Brésilien.