Dans son édition d'hier, le quotidien espagnol MARCA a comparé et noté les différences entre les deux entraîneurs. Au total, il en a relevé 7, tant dans le style que dans la manière de concevoir le football.
Antonio Pintus
Maillon important de la chaîne durant le passage de Zinédine Zidane, l'italien a été renommé préparateur physique principal du staff de Santiago Solari. Un choix finalement plus que logique de la part du nouvel entraîneur provisoire du Real Madrid : Pintus est très apprécié et respecté par les joueurs. Julen Lopetegui avait quant à lui posé bagages avec son staff et son préparateur physique, Óscar Caro. Si Pintus faisait toujours partie du staff, il n'était plus le numéro 1.
La gestion de Vinicius Junior
Recruté 45 millions il y a deux ans et arrivé cet été dans la capitale espagnole, le Brésilien pourrait bien être l'un des grands gagnants de ce changement d'entraîneur. Julen Lopetegui n'a jamais compté sur lui et il ne lui a offert que 13 minutes de jeu en l'espace de 3 mois.
Avec Santiago Solari, la situation pourrait être différente et lui être favorable. L'entraîneur argentin a eu le Brésilien sous ses ordres en D3 espagnole à 5 reprises, durant lesquelles Vinicius a marqué 4 buts. Il connaît bien le joueur et sait que le Castilla est trop petit pour lui. Il devrait avoir davantage d'opportunités.
Thibaut Courtois numéro 1
Ce mercredi, Keylor Navas était titulaire en Coupe du Roi face à l'UD Mellila, compétition dont il devra profiter au maximum à en croire les informations de Marca. Le quotidien espagnol annonce en effet que Thibaut Courtois sera le numéro 1 de Santiago Solari s'il venait à prendre le relai de Lopetegui pour toute la saison.
Tandis que l'un avait opté pour un turn-over, la Liga pour Courtois et les coupes pour Navas, l'autre envisage plutôt de titulariser le gardien belge en Liga et en Ligue des Champions. Dans ce cas de figure, Keylor Navas devrait alors se contenter de la Coupe du Roi...
L'expérience
Si Julen Lopetegui n'est pas arrivé à Madrid avec l'aura d'un Carlo Ancelotti ou d'un José Mourinho, son CV contenait quelques expériences : Porto, la sélection espagnole, le Rayo, les catégories inférieures de l'Espagne et du Real Madrid. Au total, il avait disputé 98 rencontres officielles au plus haut niveau avant de prendre place sur le banc du Real Madrid. Un avantage sur le papier qui n'a finalement pas suffi.
De son côté, Santiago Solari n'a pas de grosses lignes sur son CV d'entraîneur. Celui qui a raccroché les crampons de joueur en 2011 a démarré sa carrière de coach en 2013, deux ans plus tard. Il a dirigé pendant trois ans les équipes jeunes du Real avant de prendre en charge le Castilla, en 2016. Un parcours et une absence d'expérience qui n'est toutefois pas sans rappeler celle de Zidane.
Deux hommes, deux styles
"L'idée est d'aller à Melilla et de jouer avec nos couilles", a envoyé Santiago Solari ce mardi à l'occasion de sa première conférence de presse. Une déclaration qui donne le ton et qui contraste avec le caractère posé de Julen Lopetegui. Ce dernier prône le beau jeu et aime avoir la possession. Quant à Solari, il aime avant tout que son équipe joue avec ses tripes.
La transmission du message
Là encore, Marca note une différence importante entre les deux hommes. Alors que Lopetegui avait tendance à nuancer son propos voire à opter pour la langue de bois, l'Argentin au sang plus chaud est bien plus direct. Ses discours font souvent appel à l'émotion et à la passion, c'est un motivateur dont les messages sont plus clairs. Au sein du vestiaire, certains joueurs auraient reproché à Lopetegui de ne pas bien faire passer son message.
La gestion du vestiaire
Comme un avertissement adressé aux dirigeants du Real Madrid à la recherche d'un nouvel entraîneur, Sergio Ramos a assuré médiatiquement que "la gestion du vestiaire est plus importante que le savoir tactique d'un entraîneur". Un aspect sur lequel Julen Lopetegui a de toute évidence échoué au Real Madrid alors que de nombreux Espagnols, dont le capitaine, avaient milité pour son arrivée cet été.
Concernant Solari, son passé de joueur du Real Madrid aux côtés des Galactiques Zidane, Figo, Ronaldo ou encore Beckham, pourrait l'aider à bien gérer ce groupe si particulier. Il sait parfaitement comment vit un vestiaire rempli de stars et il aura besoin de se mettre celui-ci en poche pour réussir.