Eden Hazard a accordé un long entretien au journal L'Équipe. Il a notamment évoqué ce que cela représentait de jouer au Real Madrid, son admiration pour Zidane ou son début de saison. Extraits n°2.
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Lire l'extrait n°1
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Lire l'extrait n°3
En quoi Zidane était-il votre modèle ?
On n'a pas le même style. Techniquement, il était au-dessus. Moi,
je suis pas trop mal techniquement. Mais ce que j'aime bien, c'est
qu'en le regardant, tu avais l'impression qu'il prenait toujours du
plaisir, qu'il faisait jouer les autres. Le foot, pour moi, ce
n'est rien d'autre. Quand je regardais Zidane. je ne me suis jamais
dit : il veut dribbler tout le monde, ne jouer que pour lui. Il
mettait l'équipe en valeur. J'aime que les mecs prennent du plaisir
en ma compagnie. Je ne cherche pas à briller. Bien sûr, cela
m'arrive. Et je suis content. Mais ce n'est pas mon objectif.
Cherchiez-vous un mimétisme gestuel avec Zidane
?
C'était difficile de le copier. Mais quand tu regardais ses
contrôles (il souffle), ses passes, il était élégant. Je n'ai pas
regardé que lui. Il y avait aussi Thierry Henry. Je ne pouvais pas
trop le dire quand j'étais à Chelsea (rire). Ma génération
regardait beaucoup les vidéos YouTube. Après, on fonçait dans le
jardin en essayant de faire la même chose que lui avec mes frères,
en match. Mon attirance allait sur lui, comme une
identification.
C'est un rapport puissant, presque affectif, puisqu'il
est désormais votre entraîneur...
Je n'ai pas beaucoup parlé avec lui. La première fois, c'était à
l'Euro en France. 1Il m'avait appelé, il m'avait dit : "Ce serait
bien que tu viennes." Quand Zidane t'appelle, c'est sérieux !
Humainement, quel type d'entraîneur est-il
?
Il parle peu. Il est simple. Il vient te parler avant le match avec
une petite phrase pour te mettre à l'aise. Les deux, trois premiers
mois, ça n'allait pas comme je le voulais. Il me disait de rester
tranquille, que ça allait venir. "Fais-toi plaisir", répétait-il.
C'est le gars normal. Il ne fait pas de chichi pour rien. Il va
droit au but. Il aime ses joueurs. Tu sens que le groupe est
content qu'il soit l'entraîneur