Le Real Madrid dépend énormément de Kylian Mbappé cette saison, comme le montrent les chiffres : quand le Français ne marque pas, les résultats ne suivent pas.
Quand Mbappé reste muet, la victoire fuit la Casa Blanca. C’est ce qui s’est passé lors des deux derniers revers des Madrilènes (défaite 1-0 à Liverpool et nul 0-0 face au Rayo). Le Real est cruellement dépendant du Français. À une époque, Cristiano Ronaldo et Lionel Messi portaient eux aussi à eux seuls Madrid et Barcelone. Et les comparaisons montrent que Mbappé n’est pas le souci, mais plutôt la preuve que le Real a besoin de plus de relais autour de lui.
52,94% des buts du Real
Depuis le début de la saison, Mbappé a été décisif sur plus d’un but sur deux. Exactement 52,94% des réalisations merengues portent la signature du natif de Bondy. Des chiffres énormes, dignes des plus grandes années de CR7 et Messi. Par comparaison, Cristiano avait participé à 38,61% des buts madrilènes lors de la saison 2014-2015, tandis que Messi apportait 39,46% des buts du Barça en 2011-2012.
Et pourtant, ces saisons-là n’avaient rien de triomphales pour les deux géants d’Espagne. Le Real de José Mourinho, malgré les 61 buts du Portugais sur 158, n’avait remporté aucun titre majeur. Même constat pour le Barça de Guardiola, porté par les 73 buts de Messi sur 185, mais resté sans trophée principal. Dans les deux cas, l’ultra-dépendance à leur superstar avait fini par coûter cher.
C’est exactement le risque qui guette aujourd’hui le Real de Xabi Alonso. Car si Mbappé brille (18 des 34 buts marqués par l’équipe), les autres offensifs, eux, peinent à suivre le rythme. Derrière le Français, les chiffres fondent à vue d'oeil. L’ancien du PSG ne peut pas tout faire, surtout dans des matchs fermés comme celui de Vallecas ce dimanche, où les espaces et la créativité manquent.
Mbappé est trop seul
Difficile donc de voir Mbappé comme le problème au Real Madrid. Il en est plutôt la solution la plus fiable, celle qui tire les siens vers les victoires malgré un déséquilibre évident en attaque. Mais une équipe ne peut et ne doit pas compter sur le génie d’un seul homme.
À Xabi Alonso de redistribuer les responsabilités offensives et de réveiller ceux qui l’entourent. Car si le Real veut transformer la dépendance à Mbappé en véritable force collective, il faut que les autres offensifs commencent, eux aussi, à peser sur le tableau d’affichage.
