Il joue peu, très peu en ce début de saison, mais le fait chaque fois avec justesse. Brahim Diaz, 24 ans, se bat pour convaincre son entraîneur de lui accorder plus de protagonisme.
"Il fait partie des joueurs qui ont été affectés en début de saison. A chaque fois qu'il a joué, il a apporté sa contribution et l'idée est de lui donner plus de minutes". Force est de constater qu’Ancelotti a raison lorsqu'il parle de Brahim après la courte victoire des Merengues sur l'Union Berlin.
Ce soir là, Brahim Diaz n’est entré en jeu qu’à la 81’, mais il ne lui en a pas fallu plus pour montrer son explosivité, sa facilité à déborder et même participer à une grande contre-attaque avec Fede Valverde. C'est succinctement ce que sait faire Brahim qui, comme le reconnaît Ancelotti, lorsqu’on fait appel à lui, répond présent. Seul problème, et pas des moindres, le peu de temps de jeu qui lui est accordé en ce début de saison. La faute tout d’abord à une féroce concurrence et un système en 4-4-2 qui réduit d'office les places en attaque.
Mais maintenant que la Ligue des champions a débuté et que le calendrier se resserre, Brahim Diaz en demande plus. Jusqu'à présent, l'Espagnol a joué 28 minutes et il a su en tirer le meilleur parti. Il a toujours apporté sa patte, comme lors du match contre la Sociedad, où il a trouvé Bellingham en position libre et où seuls les bons réflexes de Remiro ont permis d'éviter le but.
Ou encore sa performance efficace contre Getafe, où il n'a pas raté une passe, a gagné quatre duels et provoqué deux fautes. Après le match, c'est tout sourire qu'il a fait part de ses impressions en zone mixte : "L'équipe a été bonne et j'ai apporté ma pierre à l'édifice, c'est tout. Ancelotti était content après le match. Il m'a dit de profiter de chaque minute". Et c'est bien ce qu’il compte faire, même si ces minutes se présentent au compte-goutte.
Walid Regragui, sélectionneur du Maroc, demi-finaliste de la dernière Coupe du Monde, était au Bernabeu hier. Il serait venu pour discuter avec Brahim Diaz. 🇲🇦 @diarioas pic.twitter.com/VXRxrsORqc
— France RMCF (@FranceRMCF) September 18, 2023
Jusqu'à présent, Brahim n’est apparu que dans les fins de match. En pré-saison, il s'est fait remarquer en montrant de belles choses à l'entraînement mais aussi par son entente avec Jude Bellingham. Tant sur le terrain qu'en dehors, les deux hommes semblent s’être compris dès la première minute. Pas un hasard d’ailleurs si Ancelotti a essayé à plusieurs reprises des compositions où Jude était le meneur de jeu et Brahim évoluait comme attaquant sur le côté droit. Une position qui convient à son pied gauche et qui lui permet de repiquer vers le but.
Mais pour le moment, Brahim joue un rôle ingrat, celui de super-sub, et pas le premier de la liste. "Il a beaucoup progressé, il a toujours de la qualité, mais il est beaucoup plus puissant et il a changé physiquement", déclarait il y a peu Ancelotti à la radio de la Serie A, même si les minutes manquent toujours au natif de Malaga.
En trois ans passés à l’AC Milan, il s'est justifié, avec le 10 sur le dos et en étant fondamental dans les succès des Rossoneri (Scudetto et demi-finale de la Ligue des Champions). Mais tout ça fait partie du passé. Maintenant, le nouveau défi, et pas des moindres, est de s’imposer au Real Madrid. Un défi de taille que des concurrents comme Rodrygo, Valverde et même Arda Güler n’hésiteront pas à mettre à mal. Mais une chose est sûre, Brahim ne va pas baisser les bras pour autant.